Les anti-aéroport | Notredamedeslandes

Les premiers à se battre contre ce projet d'aéroport du Grand Ouest sont les premiers visés : les agriculteurs que l'aéroport priverait de leurs terres. D'abord la Confédération Paysanne puis la FNSEA.

Dès 2000, l'ACIPA, l'association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport se crée. Il regroupe des riverains du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Parmi ses membres, l'agriculteur Michel Tarin. Il n'en est pas à sa première mobilisation. Il n'hésitera pas à observer une grève de la faim de 28 jours en avril 2012 avec un autre agriculteur Marcel Thébault. Ils seront rejoints dans leur grève de la faim par François Verchère, conseillère générale et coprésidente du CéDpa.

Le CéDpa précise alors que Françoise Verchère "devant le "silence assourdissant" des élus porteurs du projet, et de l'Etat, alors même que l'étude du cabinet Ce-Delft a montré les grossières erreurs du dossier, (...) voulait par ce geste demander que l'irréversible, c'est à dire l'expropriation et l'expulsion, n'interviennent pas tant que les recours juridiques n'aient pas tous été tranchés."

Collectif d'élus Doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le Cédpa a été créé en 2009. Aux côtés de Françoise Verchère, d'autres élus : Jean-Paul Naud, le maire de Notre-Dame-des-Landes, Gilles Denigot, conseiller général EELV ou encore François de Rugy, député également EELV.

Soutenu par les élus PS locaux : Jean-Marc Ayrault, Jacques Auxiette (président du Conseil Régional des Pays de la Loire) ou encore Philippe Grosvalet (président du Conseil Général de Loire-Atlantique), le projet ne fait pas pour autant l'unanimité chez les socialistes. Ainsi, Patrick Warin, camarade de promotion du président de la République à L'Ecole Nationale d'Administration publie-t-il une lettre ouverte à François Hollande après l'intervention des forces de l'ordre sur le site de Notre-Dame-Des-Landes fin octobre 2012 : "Monsieur le Président je vous l’affirme avec la conviction d’un sympathisant socialiste de longue date, de tradition enracinée auprès de mes proches, mon père Jacques Warin, qui collabora avec Pierre Mauroy au moment de l’alternance en 1981, vous êtres face à un nouveau Larzac (...) remettons nous autour d’une table pour réexaminer les prévisions de trafic utilisées pour justifier le transfert !".

Les écologistes, justement, qui, se sont opposés au projet dès 2003.
Le 17 novembre 2012, José Bové, Eva Joly, Jean-Vincent Placé et Noël Mamère seront d'ailleurs présents sur le site du futur aéroport pour la manifestation de reconstruction des cabanes sur le site.

En juillet 2011, les écologistes écrivaient sur leur site que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un "projet du passé, un projet dépassé", avant de demander fin octobre 2012 : "Notre-Dame-des-Landes arrêtons les frais et réfléchissons enfin à un projet alternatif sensé !".

Des personnalités commencent désormais à se prononcer contre le projet d'aéroport. Le 06 novembre 2012, l'"indigné" Stéphane Hessel esestime "que ce projet n'est ni véritablement nécessaire sur le plan économique (...) ni suffisamment innocent sur le plan des problèmes comme la loi sur l'eau, la dégradation des terres agricoles". "Il me semble normal que ceux qui se sont engagés derrière ce projet, reconsidèrent leur position et au moins reviennent à une discussion, à un débat..."

Fin novembre 2012, Emily Loizeau adresse un courrier à François Hollande accompagné de sa carte d'électeur en morceaux pour exprimer son opposition à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et faire part de sa "consternation". "Des gens résistent aujourd'hui pour vous témoigner leur attachement à la terre, à sa culture, à son équilibre; des gens qui luttent pour sauver leurs métiers et le patrimoine de leurs enfants. Respectez-les. Ecoutez-les. Entendez-les", demande la chanteuse.

De son côté, la chanteuse Camille, invitée sur le plateau de Canal Plus le 27 novembe pour "La Matinale", fait le choix lors de la revue de presse de parler de l'opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : "C'est un sujet qui me touche énormement, c'est du bon sens." et parlant du combat des opposants : "Je vais les rejoindre dès que je peux et je trouve ça absolument lamentable qu'on les accuse de violences, parce q'uon fait une énorme violence à la terre."

Du côté du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, le projet de Notre-Dame-des-Landes est également décrié. Le parti, dans un communiqué en date du 03 décembre 2012, rappelle que "la mise en œuvre de ce projet d’un nouvel aéroport aboutirait à un gaspillage de fonds publics, à une dégradation irréversible de ressources naturelles et de potentiel agricole aux portes mêmes d’une agglomération d’un million d’habitants. Il est clairement attesté que l’actuel aéroport de Nantes-Bouguenais est à la fois en mesure d’absorber le trafic actuel ou prévisible